Raphaël Morin

Plasticien et Professeur d’Arts Plastiques

Ma pratique artistique prend pour départ des incitations aussi bien issues des petits riens du quotidien que de l’Histoire de l’Art.

Mon travail plastique concerne presque toujours les représentations des corps. Le plus souvent mes créations sont les résultats de détournements d’images et d’expressions, et prennent la forme d’installations. Elles ont un caractère conceptuel et sollicitent la participation du spectateur.

Une place importante est donnée à la référence. La référence sert de modèle d’inspiration ou de matériaux de création dont le détournement permet la fabrication d’images. L’histoire de l’Art est fréquemment utilisée comme un répertoire sans fin de formes, de corps et de signes. Dans les différentes séries qui sont produites, les références originales sont souvent mises en scène dans le dispositif de présentation de mes installations. Elles offrent la possibilité au spectateur de se plonger dans la genèse de la création de l’image, de son origine à son point final. Elles lui permettent aussi une interaction amusante consistant à chercher, pour le spectateur curieux, quels sont les éléments de l’œuvre qui ont été employés et la forme qu’ils ont prise dans leur nouvelle apparence.

D’un point de vue technique, une grande partie des œuvres se construit au travers d’une pratique multidisciplinaire dont l’infographie est l’outil central. Elle me permet l’articulation et le mélange de différentes techniques et médias dans le but de créer des images hybrides.

Souvent, l’aspect de ces images composites laisse visible l’entrelacement des différentes couches superposées. Cette transparence entre les différentes strates d’images offre des jeux d’apparitions et de disparitions plus ou moins fantomatiques selon les déplacements du regard et l’état d’esprit du spectateur. Ainsi je crée le plus souvent des images dites « feuilletées » qui peuvent donner le sentiment qu’elles sont en construction ou l’inverse car on distingue des parties de leurs architectures internes.

Le tirage est une étape très importante dans mon processus de création. Je cherche à brouiller l’origine et la manière dont sont créés mes images. Je tente, grâce au choix des supports d’impression d’obtenir des images dont l’aspect et le rendu évoquent plus la peinture et l’estampe que la photographie. Pour mes tirages, mon support de prédilection est un papier coton mat et épais qui empêche tous reflets, masquant ainsi sa provenance infographique.

ATELIER
Orcanette

CONTACT
ra.fall-arobase-hotmail.fr

SITE
raphaelmorin.com

Le dessous des cartes

L’installation propose la représentation insolite d’1 arcane du Tarot de Marseille (un des plus vieux jeu de carte divinatoire). Les tableaux sont le résultat de la superposition de deux œuvres issues de l’histoire de l’Art : un portrait, dont il ne subsiste plus que les mains et les yeux et une œuvre qui pourrait illustrer un des arcanes majeurs. La présence mystérieuse d’une carte dont on ne voit que le dos, évoque l’univers du tarot. Que cache-telle ? Que pourrait-elle révéler ? Représentation de la vision d’un voyant mise en image ou rêve instable comme l’avenir lu dans les cartes… Série de 7 tableaux. I - Le bateleur, V - Le Pape, VI - L'amoureux, X - La roue de fortune, XII - Le pendu, XIII - L'arcane sans nom (la mort), XX - Le jugement dernier. Fonctionnement de l’installation : Le spectateur est invité à tirer une carte au hasard disposée sur la tablette. Il s’agit en fait d’un jeu de 4 cartes, constitué comme suit : 1) Un arcane majeur avec l’illustration originale du Tarot de Marseille. 2) La signification de la carte sur un point de vue Moral, et Physique. 3) Un portrait issu de l’histoire de l’art dont il ne subsiste plus que les mains et les yeux pour engager un dialogue de signes avec le spectateur. 4) Une œuvre issue de l’histoire de l’art qui pourrait illustrer l’arcane majeur en question. Le spectateur peut par la suite, se rendre devant l’arcane qu’il a tiré (grâce au repère en chiffre romain situé en haut de la carte, et en dessous de chaque tableau) et s’engager dans un jeu de recherche (« les 7 erreurs ») entre les deux références entremêlées au sein de chaque œuvre.

Collection
Collection N°2


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